Symboles de la France
Le coq gaulois
Le coq gaulois est un symbole national très ancien.
Son origine remonte au mot latin “gallus” qui signifie à la fois “Gaulois” et
“coq”. A cause de ce jeu de mots au XIVe siècle les adversaires des
Français utilisaient l’image du coq pour se moquer d’eux. Dans les allégories
et les caricatures de cette époque le coq symbolisait souvent la France. Mais
cent ans après, en bas Moyen Age et surtout au commencement de l’époque de la
Renaissance, les Français l’acceptent eux-mêmes comme le symbole de leur pays.
Cela s’explique par l’intérêt des Français pour l’antiquité, dont la mythologie
glorifiait le coq blanc, symbole de la lumière, de la victoire, l’oiseau de
Jupiter et de Mercure. Dès lors, le coq symbolise la fiesta nationale des
Français.
Pendant la révolution Française la représentation
du coq devient encore plus célèbre. Il figure sur les vignettes de cette
époque, dans le décor symbolique de la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen. Orné souvent de la cocarde tricolore (qui provient aussi de la touffe
de plumes de coq), il symbolise la vigilance du peuple français. C’est un coq
patriotique et toujours prêt au combat.
Pourtant le coq ne devient l’emblème officiel
français que sous la Deuxième République (1848-1852) où il figure sur la hampe
des drapeaux des régiments. L’idée de remplacer la fleur de lys par un coq
avait été lancée en 1820 par le poète Pierre-Jean Béranger dans la chanson “ Le
vieux drapeau”.
Depuis 1848, le Coq figure sur le sceau de la
République: la Liberté, assise, tient un gouvernail orné d’un coq. Peu à peu,
il apparaît de temps à autre sur les timbres. Ensuite, il devient l’emblème
officiel des sportifs français sélectionnés dans les épreuves internationales.
On dit aujourd’hui qu’en comparaison avec Marianne,
qui représente la République, le Coq gaulois est un symbole du peuple français.
Les Français eux-mêmes l’acceptent avec humour en pensant à leurs propres
défauts que leur attribuait la littérature du Moyen Age: le caractère
querelleur, vantard, étourdi, toujours prêt aux débats etc. “Le coq se rebiffe”
est l’expression du Français qui refuse d’obéir en protestant.
Le drapeau tricolore
L’emblème national de la France est le drapeau tricolore:
bleu, blanc et rouge. Quelles sont les origines de ces couleurs ?
Avant la Révolution française (1789-1794), le pays
n’avait pas d’emblème national, mais le drapeau blanc, couleur de l’armée
française, devint peu à peu celui de la royauté (1683-1790). Après
l’insurrection parisienne et la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, le
roi Louis XVI fut obligé de revenir à Paris pour saluer, à contrecœur, le
peuple qui avait remporté la victoire. Le général La Fayette avait offert au
roi la cocarde nationale aux couleurs de la ville de Paris, rouge et bleu. Le
blanc du drapeau royal placé entre le rouge et le bleu signifiait à cette
époque la réconciliation de l’ancienne France (France monarchique) avec la
nouvelle (France révolutionnaire).
En 1793, le drapeau tricolore fut adopté par la
Convention comme drapeau national. En 1816, à la Restauration monarchique, le
drapeau français devint à nouveau blanc, à fleurs de lys, mais il redevint
tricolore en 1830, et le resta après 1848. C’est le symbole de l’unité
nationale.
Marianne
C’est
un personnage allégorique féminin à la silhouette robuste, coiffé d’un bonnet
phrygien, emblème de la liberté. C’est la personnification de la République
française.
On
suppose que ce symbole date de 1793, où il désignait la Révolution et la
Première République, née le 22 septembre 1792. On croit aussi que le prénom de
Marianne, très populaire à l’époque, provient de deux noms: Marie,
nom de la Sainte-Vierge, et Anne, nom de sa mère (ce qui a donné
Marie-Anne=Marianne). En 1830 le peintre Delacroix lui donne les traits de la
“Liberté guidant le peuple” et le sculpteur Rude, en 1836, dans la
“Marseillaise” la représente sur le plus célèbre bas-relief de l’Arc de
Triomphe.
A
partir de 1880, les bustes, les effigies et les images représentant Marianne se
multiplient et sont diffusés dans presque tous les villages de la France
profonde. Marianne devient une partie intégrante de l’aspect des villes et des
villages français.
Jusqu’à
présent on peut voir son buste dans toutes les mairies. Les meilleurs artistes
et sculpteurs créent ses images dont les plus connues sont la statue de la
République de Morice, érigée en 1883 sur la place du même nom, et le “Triomphe
de la République” du sculpteur Dalou, érigée en 1889 sur la place de la Nation.
Ces
derniers temps, on donne à Marianne (pour la moderniser) les traits de célèbres
actrices, chanteuses et même mannequins. C’est ainsi que la représentation de
la République évolue toujours, car pour créer son image, ce sont Brigitte
Bardot, Mireille Mathieu, Catherine Deneuve et, enfin Inès de la Fressange qui
ont posé.
Armoiries
La
composition représentée ci-contre est, à l'origine, l'œuvre du sculpteur
Jules-Clément Chaplain. Elle fut utilisée sous la IIIe République,
par le ministère des affaires étrangères, à partir du 29 juillet 1912.
Elle
fut en partie reprise par l'artiste Robert Louis en 1953, à la demande d'une
commission interministérielle qui se réunit le 3 juin 1953, afin de répondre à
la demande du secrétariat des Nations unies qui désirait orner la salle
d'assemblée de panneaux reproduisant les armoiries officielles de chaque État
membre. La composition de Robert Louis, sur laquelle la pelta a disparu, se
blasonne ainsi:
«D'azur,
au faisceau de licteur posé en pal, sur deux branches de chêne et d'olivier
passées en sautoir, le tout d'or lié par un ruban du même, chargé de la
devise : Liberté – Égalité – Fraternité en lettres de sable.»
Le
tout entouré du collier de la Légion d'honneur de la Troisième République
modèle 1881.
La
commission adopta ce symbole, qui figure désormais sur le panonceau réservé à
la France dans la salle d'Assemblée des Nations unies à New York. Mais, devant
la difficulté à obtenir une solution totalement satisfaisante, elle émit le vœu
que le gouvernement puisse statuer sur l'adoption d'armoiries officielles de la
IVe République, et décida que la République française serait, en
l'attente d'une solution définitive, représentée par «une composition rappelant
celle adoptée par la IIIe République pour les postes diplomatiques
et consulaires à l'étranger».
On
trouve parfois cette représentation sur champ de sable substitué au champ
d'azur, le tout entouré de l'actuel collier de la Légion d'honneur, créé en
1953.
La
composition de Chaplain est toujours utilisée par le ministère des Affaires
étrangères pour désigner ses postes diplomatiques et consulaires, sur la
couverture des passeports français, ainsi que par le site de la Présidence de
la République.
La
présence de ces armoiries françaises officieuses sur les passeports français
s'explique, en partie, par le fait que, dénué de couleurs, le drapeau ou
l'écusson tricolore ne sont pas facilement reconnaissables, au contraire du
faisceau de licteur, plus adapté à une représentation monochrome. Selon les
accords internationaux de normalisation des pièces d'identité utilisées pour la
circulation des personnes, la couverture du passeport français ne pouvait
rester non-identifiable.
L’Hymne
Avant
la Révolution, tous les airs officiels étaient des hymnes religieux. L’hymne
national de la France, la Marseillaise, date de la première République. Ce chant est directement issu des
guerres révolutionnaires.
C’était
en 1792, où l’Europe monarchiste se préparait à la guerre contre la France
républicaine. Claude-Joseph Rouget de Lisle, officier du génie en garnison à
Strasbourg, composa un chant patriotique. Ce chant fut exécuté pour la première
fois au cours d’un banquet et reçut le nom de “Chant de guerre de l’armée du
Rhin”. Ensuite cet air fut publié par le “Journal des départements
méridionaux”, le 22 juin, sous le titre “Chant de guerre des armées aux
frontières”. Lorsque ce chant parvint à Marseille, il fut adopté par le
bataillon des volontaires marseillais. Ce chant fut nommé alors “Chant de
ralliement des Marseillais”, ensuite “l’Hymne des Marseillais”, puis “La
Marseillaise” tout court. Les Marseillais le chantèrent au cours de leur marche
à travers la France et en entrant dans Paris. Le juillet 1795, la Convention
lui donna la consécration suprême et il devint chant national du pays.
Interdite
sous le Consulat, le premier Empire et la Restauration, en raison de sa
consonance révolutionnaire, la Marseillaise fut restaurée aux débuts de la
Monarchie de Juillet (1830-1836), puis lors de la révolution de 1848. A nouveau
proscrite sous le Second Empire, elle fut finalement proclamée “hymne national” en 1879, sous la IIIe République. Ce caractère fut confirmé par les
constitutions des IVe et Ve Républiques.
La
Marseillaise compte parmi les symboles sacrés des Français. Au moment des
grandes compétitions sportives, les Français le chantent en chœur. On l’entend aussi pendant les
grandes cérémonies.
la Marseillaise
1er
couplet
Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la
tyrannie,
L’étendard sanglant
est levé ! (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos campagnes !
Refrain
Aux armes, citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons ! marchons !
Qu’un sang impur Abreuve nos sillons !
2
couplet
Que veut cette horde d’esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclavage !
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