Cinéma





LE CINEMA


180 millions de spectateurs, 160 films produits, 4 000 salles, le cinéma français occupe la première place en Europe.
Le cinéma est en France une véritable culture: il a ses revues populaires (Première et Studio) et savantes (Les Cahiers du cinéma), ses librairies, ses col­lectionneurs, un réseau impor­tant de ciné-clubs et de ciné­mas d'art et d'essai, ses festi­vals (Cannes); les médias lui consacrent beaucoup de place. De même qu'un livre, un film est un objet de débat et d'analy­se et les réalisateurs de films sont considérés comme des auteurs.
  Ce sont les frères Lumière qui, en 1895, ont offert au public français la pre­mière séance de cinéma payante.
  De la longue histoire du cinéma fran­çais, on retiendra au temps du muet la créa­tivité de Georges Méliès (Le Voyage dans la Lune, 1902), le sens épique d'Abel Gance (Napoléon, 1926), le goût de la provocation de René Clair (Entr'acte, 1924).
   Le réalisme social et poétique des années 1930 donnera les chefs-d'œuvre de Jean Renoir (La Grande Illusion, 1937) et surtout de Marcel Carné-Jacques Prévert (Quai des Brumes, 1938, Le jour se lève, 1939, Les Enfants du Paradis, 1945). Un acteur domine l'époque : Jean Gabin.
   A la fin des années 1950 et au début des années 1960, la Nouvelle Vague va bousculer toute l'esthétique du cinéma mondial avec François Truffaut (Jules et Jim, 1961), Jean-Luc Godard (A bout de souffle, 1960) et Claude Chabrol (Le Beau Serge, 1958) mais aussi Agnès Varda (Cléo de 5 а 7, 1961), Jacques Demy (Les Parapluies de Cherbourg, 1964), Claude Lelouch (Un homme et unefemme, 1966), Philippe de Broca (L'Homme de Rio, 1963), Alain Resnais (Hiroshima mon amour, 1959), Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, 1957).
Une nouvelle génération d'acteurs s'im­pose : Brigitte Bardot, Jeanne Moreau, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, Jean-Louis Trintignant...
  Après Mai 1968, les préoccupations sociales et politiques dominent: Romy Schneider et Michel Piccoli, Yves Montand, Gérard Depardieu, Isabelle Huppert incarnent les héros des films de Claude Sautet (Les Choses de la vie, 1970), Maurice Pialat (Loulou, 1980), Bertrand Tavernier (Coup de torchon, 1981), Costa Gavras (Z, 1968).
   Les années de crise économique sont pour le cinéma français des années de doute. Retour à une inspiration littéraire (Cyrano, Jean de Florette, Germinal, La Reine Margot), recherche d'un cinéma spectaculaire (La Guerre du feu, Le Nom de la rose, Le Grand Bleu, Nikita, Le Cinquième Élément, Le Pacte des loups), nouvelles tendances de la comé­die (Les Visiteurs, La vie est un long fleuve tranquille, Trois Hommes et un couffin, La vérité si je mens, Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain), films pour adolescents (La Boum), arrivée d'un cinéma féminin (Claire Denis, Laetitia Masson, Tonie Marshall), recherche d'un cinéma très personnel (Desplechin, Beauvois, Kahn). Ces films regroupent souvent ancienne et nouvelle gé­nération d'acteurs dont Jean Réno, Vincent Perez, Samuel Le Bihan, Sophie Marceau, Isabelle Adjani, Sandrine Bonnaire, Juliette Binoche...




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