La formation de la langue française
Le français vient du latin
vulgaire : c’est le latin parlé par les soldats, les commerçants qui
suivaient l’armée et les fonctionnaires qui s’installaient dans les nouvelles
provinces de l’Empire romain. Ce latin parlé diffère du latin classique, parlé
et écrit à Rome.
Ce latin a subi de nombreuses
transformations avant d’arriver à ce qu’on appelle le roman. On y
distingue deux groupes : la langue d’Oc (dans le Sud) et la langue
d’Oïl (dans le Nord).
Chacune de
ces langues se subdivise encore en dialectes.
Ce n’est
qu’au cours du XVème siècle que le dialecte de l’Ile-de-France
l’emporte et deviendra le français.
Bien que
constitué de mots provenant de l’altération de termes du latin populaire, le
vocabulaire français actuel comprend de nombreux mots d’origine germanique
auxquels se sont ajoutés plus tard d’autres mots étrangers (italien, anglais,
espagnol, arabe etc.) et des mots latins dans leur forme classique. C’est à la
Renaissance que nous devons des mots comme “séparer” du latin “separare” qui
était devenu en ancien français “sevrer”. C’est ce qu’on appelle les doublets.
Jusqu’au
Vème s. le latin est la seule langue “littéraire” en France. C’est
la langue des hommes de l’Eglise, des hommes cultivés, des “clercs”.
Dés le Vè
siècle, à partir du latin reproduit et déformé par les Gaulois, enrichi des
apports germaniques, naît un langage mixte, appelé le “roman”, qui
deviendra l’ancien français du XIème au XIVème s., puis
le moyen français aux XIVème et XVème siècles.
En 813, au
Concile de Tours, les évêques recommandent aux clercs de ne plus prêcher en
latin, mais en langue
romane pour mieux se faire comprendre de leurs fidèles.
En 842, le
1er témoignage en roman
(donc encore proche du latin) est un document officiel “les serments de Strasbourg”
relatif à l’alliance des deux petits-fils de Charlemagne, Charles le Chauve et
Louis le Germanique, contre leur frère Lothaire.
En 881,
apparaît le 1er texte littéraire “la
Séquence de Sainte Eulalie”, un poème à la gloire de la sainte
martyre.
La langue
du Moyen Age n’a pas d’unité : les dialectes se multiplient. On distingue
– Les
parlers du Nord → langue d’ Oïl
– Les
parlers du Sud → langue d’Oc.
A partir
du XIIIème s. le dialecte de l’Ile de France, le francien, s’impose
par son prestige et par son génie propre : il donnera naissance au français !
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